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Bonnes fêtes de fin d'année à toutes et tous !


Jim van Os,
Psychiatre et épidémiologiste. Professeur de psychiatrie à l'Université d'Utrecht et directeur médical du Brain Center.

"Face à la souffrance psychologique, un nouveau modèle de soins de santé mentale est nécessaire"

Pourquoi un nouveau modèle est nécessaire ?
Dans le livre "We are Not God" (2021), Myrrhe et moi décrivons un nouveau modèle relationnel-contextuel-temporel de souffrance psychologique pour de nouveaux soins de santé mentale. Dans un monde où les soins de santé mentale deviennent de plus en plus complexes et personnels, le modèle médical traditionnel ne semble plus toujours suffisant. La souffrance psychologique est souvent abordée comme quelque chose qui se produit "dans la tête" et qui doit être résolu rapidement, mais cela ne rend pas justice à la complexité de la souffrance humaine. Le modèle relationnel et contextuel de la souffrance psychologique propose une alternative qui repose sur la connexion entre l'individu, son environnement et les relations avec lui-même et avec les autres.

Pouvez-vous expliquer ?
Dans la composante temporelle, on considère que la souffrance n’est pas quelque chose qui existe seulement dans la tête, mais quelque chose qui surgit en relation avec notre environnement et le monde qui nous entoure. Il s'agit des émotions que nous ressentons et qui façonnent notre conscience. Nos émotions fluctuent. Nous avons de bons et de mauvais jours ou, au cours de la journée, de bons et de mauvais moments, des hauts et des bas émotionnels. Mais lorsque cette fluctuation cesse et que les émotions se figent, une souffrance psychologique peut surgir. Cela peut vous laisser un sentiment d’impuissance, comme si vous étiez coincé dans un état émotionnel négatif sans espoir d’amélioration. L’espoir en l’avenir, qui semblait auparavant évident, semble disparaître soudainement. Une expérience étrange et particulièrement angoissante est au cœur d’une souffrance psychologique. Nous appelons cela la composante temporelle (temporaire) de la souffrance psychologique.
S’agissant de la composante contextuelle, on observe que la souffrance psychologique n’apparaît pas de nulle part. Elle est souvent étroitement liée au contexte existentiel et social : les relations difficiles, la solitude ou l'exclusion peuvent l'aggraver. Ou l’idée que vous êtes dans la mauvaise société. Les normes culturelles – telles que la pression de performer ou de paraître d’une certaine manière – contribuent également à cette souffrance. De plus, la santé physique joue également un rôle important : les douleurs chroniques ou les limitations physiques peuvent vous épuiser émotionnellement et perturber votre autorégulation. Même des facteurs tels qu’une mauvaise alimentation, un manque de sommeil ou un manque d’exercice peuvent contribuer à une spirale négative.
Enfin, un élément crucial de ce modèle est la composante relationnelle, c’est-à-dire la manière dont nous interagissons avec notre propre souffrance. On a souvent l’impression que la souffrance est "aux commandes" et contrôle notre vie. Cela crée un sentiment de solitude, car il est difficile d’expliquer ce que l’on vit. Un objectif important du traitement est d’aider les personnes à appréhender différemment leur souffrance. En regardant les choses sous un nouvel angle et en développant un sentiment d’autonomisation, les personnes peuvent apprendre à rendre la souffrance moins puissante.

Qu’en est-il du développement de la psychose ?
Plus la souffrance est profonde, plus elle semble venir de l’extérieur. À mesure que la stagnation des émotions négatives s’approfondit, l’expérience de la souffrance ressemble de plus en plus à quelque chose qui vient de l’extérieur. Les pensées négatives, auparavant reconnues comme étant celles de la personne, deviennent des voix désagréables qui semblent venir de l'extérieur. La psychose est ainsi un indicateur de la profondeur et de la gravité de la stagnation émotionnelle face à la souffrance et à la perte de l'avenir.

Quel rôle peuvent jouer les relations dans le traitement ?
Un bon traitement repose sur la dynamique entre le prestataire de soins, le patient et le traitement lui-même. La confiance et la compréhension mutuelle entre le prestataire de soins et le patient sont essentielles, tout comme une approche qui reconnaît la souffrance sans la pression de la résoudre immédiatement. Le traitement consiste souvent à développer la motivation pour le changement. Ce n'est pas facile, car la souffrance est souvent le signe que quelque chose doit changer dans la vie ou dans l'environnement de quelqu'un. Ce processus demande du temps, de la patience et parfois aussi une "dispute" avec soi-même afin d’accepter le changement.
Dans cette approche, le travail en groupe est très important. Il s'avère souvent plus puissante que la thérapie individuelle, car les personnes apprennent des expériences de chacun et trouvent du soutien. En groupe, comme dans les recovery college (COFOR en France)/centres d'autogestion, les gens apprennent à gérer leur souffrance et à renforcer leur résilience. Ces académies offrent un environnement sûr où les personnes travaillent à leur rétablissement et apprennent des experts qui ont parcouru le même chemin.
Le soutien des pairs joue également un rôle important : les experts d’expérience peuvent aider les autres en partageant leur propre histoire et leurs propres idées. Le fait est que la souffrance psychologique n’est pas considérée comme un problème à résoudre, mais comme une partie de la vie que l’on apprend à gérer.

Qu’entendez-vous par "Pluralisme épistémique" ?
Le pluralisme épistémique signifie reconnaître qu'il existe de multiples façons valables d'aborder et de traiter les problèmes de santé mentale. L’avenir des soins de santé mentale réside probablement dans une gamme plus large d’options de soins. Cela signifie que nous ne nous appuyons pas uniquement sur les thérapies traditionnelles, mais que nous offrons également un espace pour des thérapies axées sur le corps, des interventions sociales, des soins complémentaires et un soutien par les pairs dans des recovery colleges. Les personnes devraient avoir la liberté de choisir le traitement qui leur convient le mieux. Les soins de santé mentale devraient jouer un rôle facilitateur à cet égard, en aidant les personnes à s’orienter dans ce vaste éventail d’options de soins.

En conclusion ?
Le modèle relationnel-contextuel-temporel offre un complément précieux à notre vision de la souffrance psychologique. Il reconnaît que la souffrance est une partie essentielle de la conscience et de l’existence humaines et appelle à des conseils et non à des solutions immédiates. En comprenant le contexte plus large de la souffrance et en plaçant les relations au cœur du traitement, nous pouvons prodiguer des soins qui reflètent mieux la réalité des personnes. Le modèle met l'accent sur l'importance de la collaboration entre les différentes disciplines de la santé et offre aux personnes la possibilité de faire face à leur souffrance à leur rythme et à leur manière.

Interview publiée par Psychosenet, traduite et reproduite ici avec l’aimable autorisation de l’auteur.

 

Santé mentale publique : lancement de l’appel à communications du Congrès SFSP 2025
Le prochain congrès de la Société Française de Santé Publique (SFSP) se tiendra à Lille Grand Palais du 5 au 7 novembre 2025. Cette édition sera co-organisée par le CCOMS. La santé mentale publique, thème central de ce congrès, "implique une approche populationnelle de la santé mentale, et inclut le traitement et la prévention des troubles psychiques ainsi que la promotion de la santé mentale*,**". En somme, la santé mentale publique correspond aux efforts organisés de la société pour prévenir et prendre en soin les troubles psychiques et promouvoir la santé mentale. Elle réaffirme donc nécessairement le rôle et la responsabilité de la puissance publique dans le déploiement de politiques et d’interventions "ayant pour objectif d’améliorer la santé mentale des populations en intervenant sur un ou plusieurs de ses déterminants"***.
Inclusion, territorialisation et transversalité apparaissent comme les éléments clés pouvant guider la transformation profonde de nos politiques publiques. Les acteurs contribuant à la santé des populations sont invités à explorer ces enjeux lors du congrès de la SFSP et à contribuer à la réflexion, notamment à partir de ces trois principes structurants.
L’appel à communications est désormais ouvert. Les soumissions sont possibles du 16 décembre 2024 au 7 février 2025.
Consultez l’appel à communications ici.

* La promotion de la santé mentale : un enjeu individuel, collectif et citoyen
** Public mental health: key challenges and opportunities - PMC
*** Conceptualising public mental health: development of a conceptual framework for public mental health

 

"Santé mentale : incarnons la grande cause nationale pour la rendre efficace"
Dans cette tribune parue dans La Croix, le Dr Déborah Sebbane, directrice du CCOMS, appelle à une mobilisation concrète et collective pour faire de la santé mentale une priorité nationale. Les grandes lignes de la tribune : Changer notre regard - la santé mentale est une responsabilité collective qui touche à tous les aspects de la vie sociale, y compris les relations sociales, le travail, l'école, et la vie communautaire ; La santé mentale doit être intégrée dans toutes les décisions publiques, des secteurs de l'éducation à celui du travail, afin de promouvoir une approche préventive et systémique ; La participation des personnes concernées est essentielle pour garantir que les politiques et actions mises en place répondent réellement à leurs besoins ; Des réseaux territoriaux de santé mentale doivent être créés pour assurer un soutien de proximité adapté aux besoins des territoires.
Lire la tribune ici.


Enquête : que vous pensez du rétablissement des troubles psychiques ?
Peut-on se rétablir d’un trouble psychique ? Qu’est-ce qui aide les personnes à se rétablir ? Comment cela se traduit dans ma pratique professionnelle ? Vous travaillez dans le domaine du soin / de l'accompagnement en santé mentale ? En 20 minutes, dites-nous ce que vous pensez du rétablissement des troubles psychiques, via l’enquête en ligne menée par l’Université de Bordeaux en partenariat avec le CH de Jonzac et le CCOMS.
Pour répondre, cliquez ici.

 

Près de 7% de la population a des limitations dans la vie quotidienne à la suite d'un trouble psychique, intellectuel ou cognitif
Le repérage des personnes avec des limitations psychiques, intellectuelles ou cognitives, présenté dans la récente publication de l’IRDES, est le résultat d’un indicateur construit à partir d’un algorithme issu des données de consommation de soins du Système national des données de santé (SNDS). En 2019, l'algorithme repère 4,5 millions de personnes ayant des troubles psychiques, intellectuels ou cognitifs conduisant à des limitations dans les activités de la vie quotidienne, soit 6,6 % de la population identifiée dans le SNDS. Cette population est en moyenne âgée de 55 ans, avec une grande différence selon le genre : un âge moyen de 59,6 ans pour les femmes et 49,8 ans pour les hommes. La majorité a des limitations à la suite d’un trouble psychique seul (2,8 millions) ou à la suite de troubles psychiques accompagnés de troubles intellectuels ou cognitifs (1,3 million), et seulement 266 000 du fait de troubles intellectuels ou cognitifs sans troubles psychiques associés. Une cartographie départementale inédite peut être un appui utile au service des politiques de santé et d’autonomie dédiées aux personnes atteintes de ces troubles.
A lire ici.

 

Le financement des actions de prévention primaire des établissements de santé
L’IGAS préconise de déployer une expérimentation au sein d’hôpitaux volontaires afin de renforcer la prévention sur les déterminants de santé. Il est en effet établi que la prévention a un impact majeur sur la réduction de la mortalité et de la morbidité évitables, compte tenu de l’incidence des facteurs liés au comportement sur la santé et que les établissements de santé constituent un maillon essentiel au côté des autres acteurs, notamment des professionnels de santé libéraux, pour développer la prévention. La démarche Making every contact count, déployée en routine dans les hôpitaux au Royaume-Uni, a montré son efficience. L’information, le dialogue et l’échange entre le professionnel de santé et le patient permettent à ce dernier, à l’occasion de ces interventions brèves, de s’interroger sur ses habitudes et ses comportements liés à la santé en vue d’opérer des changements de mode de vie favorables à sa santé. Compte tenu du caractère probant de la démarche, le rapport IGAS propose le financement d’actions inspirées de celles déployées en Grande-Bretagne en les centrant sur le tabac, l’alcool, l’alimentation et l’activité physique.
Lire le rapport ici.

 

Trouble de stress post-traumatique chez l’enfant et l’adolescent
Un enfant comme un adulte peut souffrir d’un psychotraumatisme. Un traumatisme de l’enfance peut provoquer un trouble de stress post-traumatique (TSPT). En revanche, si l’événement traumatisant se répète ou dure longtemps sans que l’enfant ne puisse fuir ni se protéger, le développement de l’enfant en est alors affecté. On parle alors de trouble traumatique du développement. Ce n’est cependant pas une fatalité : il est possible d’aller mieux et de se soigner. Le Centre national de ressources et de résilience publie deux fiches sur le sujet qui rassemblent les signes devant alerter.
A lire ici.


Résultats de l’enquête santé mentale 2024 des médecins en formation
L’ANEMF, l’ISNAR-IMG et l’ISNI ont présenté les résultats de l’Enquête santé mentale 2024 des médecins en formation. À l’heure où l’accès aux soins est une priorité des français et que le manque de médecins est criant, on constate que 10% des médecins en formation pensent quotidiennement à arrêter la médecine. Pire encore, 21% ont eu des idées suicidaires pendant les 12 derniers mois.
A lire ici.


Pensées suicidaires et tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois chez les personnes en activité professionnelle entre 2010 et 2021 : résultats du Baromètre santé
L’objectif de l’article publié dans le BEH n°25 de Santé publique France est de décrire, chez les actifs occupés en France métropolitaine, la prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de suicide déclarées, les raisons auxquelles celles-ci sont attribuées, les évolutions de 2010 à 2021, ainsi que les facteurs associés aux pensées suicidaires. Chez les hommes, les employés présentaient la prévalence la plus élevée de pensées suicidaires en 2020 et 2021. Chez les femmes, la prévalence ne différait pas selon la catégorie socioprofessionnelle. Le secteur de l’hébergement et de la restauration était le plus concerné par les pensées suicidaires en 2010, 2017 et 2021. Une augmentation significative des pensées suicidaires a été observée chez les jeunes de 18-24 ans entre 2020 (3,4%) et 2021 (7,1%), qui présentaient ainsi la plus forte prévalence en 2021. Les 18-24 ans, et dans une moindre mesure les 25-34 ans, les adultes ne vivant pas en couple, ceux vivant sans enfant et ceux ne se déclarant pas à l’aise financièrement avaient un risque plus élevé de pensées suicidaires. Les raisons données pour les pensées suicidaires étaient avant tout professionnelles et familiales, dans des proportions similaires autour de 40%. Pour les tentatives de suicide, les raisons étaient professionnelles dans 9% à 14% des cas. Cette étude confirme la forte dégradation de la santé mentale des adultes les plus jeunes observée en population générale depuis la pandémie de Covid-19.
A lire ici.


Un guide pour améliorer la prise en charge des détenus hospitalisés sans consentement
La note d’information N°DGOS/P3/2024/161 du 4 novembre 2024 comporte un guide des bonnes pratiques et principes fondamentaux relatifs à la prise en charge en soins psychiatriques sans consentement des patients détenus au sein d’établissements de santé autorisés en psychiatrie, selon les dispositions de l’article R. 6111-40-5 du Code de la santé publique. Ce guide présente le parcours de la personne détenue, les droits du patient, les relations partenariales et la transmission des documents et informations pertinentes, l’organisation matérielle de la prise en charge.
Lire la note.

 

La santé mentale grande cause nationale 2025: comment améliorer la prise en compte des situations dans le parc social ?
L'Union sociale pour l'habitat, qui rassemble les bailleurs sociaux, a partagé le support diffusé lors de son webinaire du 19 novembre 2024. Après une présentation des concepts-clés en santé mentale par le Psycom, on y découvre les résultats d’une étude qui présente la façon dont les bailleurs sociaux appréhendent les problèmes de santé mentale. On peut en outre lire une présentation d'expériences sur les différents champs d'actions des organismes HLM : Des équipes Mobiles pour accompagner les locataires ; Exemples d’organisations internes bailleurs ; Actions des coordinations / plateformes / partenariats avec les collectivités locales.
A découvrir ici.

 

Appel à projets de recherche : Précarité et santé mentale, rompre le cercle vicieux
La Fondation Hospitalière pour la Recherche sur la Précarité et l’Exclusion sociale a diffusé un appel à projets, sur le thème "précarité et santé mentale". Les projets de recherche pourront concerner, sans que ce soit exclusif : une meilleure prise en charge des troubles chez les enfants en précarité extrême, notamment ceux qui sont à la rue, et les jeunes, notamment les étudiants ; les personnes en souffrance psycho-sociale, dont les situations d’isolement social en ruralité, ou celles des travailleurs pauvres impactés par les effets de l’inflation ; les phénomènes de violences (sexuelles, intrafamiliales…) et les traumatismes des populations précaires, associés aux problèmes de santé mentale ; les difficultés vécues par les populations précaires en raison des aléas climatiques subis, et leurs répercussions importantes en termes de santé mentale. Les candidatures sont possibles jusqu’au 20 janvier 2025, via une lettre d’intention dans un premier temps, puis le dépôt du dossier de candidature complet se fera du 7 mars au 7 avril 2025.
En savoir plus.

 

Rapport de l’OMS Europe : plus de pression à l’école et moins de soutien familial, en particulier chez les filles
Un nouveau rapport de l’OMS Europe et de l’Enquête sur le comportement des enfants d’âge scolaire en matière de santé (HBSC, pour Health Behaviour in School-aged Children) révèle un déclin alarmant du soutien social apporté aux adolescents d’Europe, d’Asie centrale et du Canada. Les conclusions sont brutales : seuls 68 % des adolescents font état d’un soutien familial élevé, soit une baisse significative par rapport à l’enquête précédente de 2018, tandis que la pression scolaire a fortement augmenté, en particulier chez les adolescentes. Ces tendances affectent la santé mentale et le bien-être de millions de jeunes, notamment les adolescents plus âgés et ceux issus de familles moins aisées. Le rapport s’appuie sur les données collectées auprès de 279 117 jeunes âgés de 11, 13 et 15 ans dans 44 pays et régions qui ont participé à l’enquête HBSC 2021/2022. Les conclusions mettent en avant la nécessité d’agir sur les déterminants sociaux de la santé, à savoir les facteurs non médicaux influant sur les résultats sanitaires, dans le cadre d’une approche globale du soutien à apporter aux jeunes. Pour s’attaquer efficacement à ces problèmes, le rapport appelle à une action coordonnée à tous les niveaux (national, régional et communautaire) afin d’instaurer des environnements plus favorables, de lutter contre les inégalités et de renforcer les différents systèmes auxquels les jeunes ont recours.
Lire le communiqué de l’OMS (en français)

 

Evolution des plans nationaux sur la santé mentale en Europe
L’article publié par Cambridge University Press analyse, à partir des données de l’Atlas de la santé mentale de l’OMS, les évolutions des plans nationaux de santé mentale dans la région européenne de l’OMS. Au cours des deux dernières décennies, des progrès ont été réalisés dans le développement des programmes de santé mentale en Europe, et ces programmes ont été un outil essentiel pour améliorer les pratiques de santé mentale. Bien que ces progrès soient prometteurs, des améliorations sont possibles. Les programmes de santé mentale bénéficieraient de rapports plus clairs sur les activités concrètes, et une plus grande attention devrait également être accordée à la prévention et à la promotion de la santé mentale. L’absence d’une évaluation complète de la mise en œuvre des activités définies dans les programmes de santé mentale est une préoccupation importante, étant donné que les programmes de santé mentale sont des instruments puissants pour susciter des changements. Ces lacunes rendent difficile l’évaluation précise de l’efficacité de la mise en œuvre des programmes de santé mentale.
A lire ici

 

"Je savais que je réussirais" : l'histoire de Gulnar sur sa réhabilitation mentale et son rétablissement
Gulnar Sagiyeva a vécu un parcours difficile : suite à une crise de santé mentale, elle a été privée de sa capacité juridique et a passé 10 ans dans un établissement spécialisé de soins psychiatriques de longue durée au Kazakhstan. Son histoire est marquée par la résilience et la persévérance face à l’adversité causée par la maladie mentale. Son appel est de "...faire partie de la société, communiquer et atteindre mes objectifs".
A lire sur le site de l’OMS (en anglais)

 

Afrique : comment les étudiants et les grands-parents pourraient aider à résoudre la crise mondiale de la santé mentale
Un récent article de Nature met en lumière des programmes de santé mentale innovants et peu coûteux mis en place en Afrique. Ces programmes forment des profanes, tels que des diplômés de l'enseignement secondaire et des grands-mères, à fournir des conseils et un soutien, ce qui permet de remédier efficacement à la pénurie de professionnels de la santé mentale. Ces approches communautaires ont fait leurs preuves dans des régions où l'accès aux soins de santé mentale est limité et sont désormais adoptées à l'échelle mondiale. Toutefois, il reste des défis à relever, comme l'épuisement potentiel des prestataires non professionnels et le contrôle de la qualité. Dans l'ensemble, ces initiatives offrent des solutions évolutives à la crise mondiale de la santé mentale en élargissant l'accès aux soins dans les régions à faibles ressources.
A lire ici (en anglais).

 



Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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