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Myra Piat,
Ph.D., Université McGill, Département de psychiatrie. Professeur adjoint, Chercheur, Institut universitaire en santé mentale Douglas
"Il faut prendre le temps d’associer toutes les parties prenantes pour réussir l’implantation d’une innovation en santé mentale"
Vous avez étudié les facteurs à prendre en compte pour l’implémentation d’innovations visant à transformer un service en l’orientant vers le rétablissement en santé mentale. Comment avez-vous procédé pour déterminer ces facteurs ?
Ces 15 dernières années, beaucoup de chercheurs se sont interrogés sur l’efficacité des interventions spécifiques en santé mentale. De notre côté, nous avons souhaité nous concentrer sur le processus d’implémentation de ces changements. La question que nous nous sommes posée, dans notre revue systématique, était de savoir comment le rétablissement est mis en œuvre dans les services ? Nous avons inclus 55 études à notre revue, grâce à des critères précis, sur une base de 20 000 articles. Parfois, on sait qu’une innovation est efficace, avec des résultats probants, mais on ne réussit pas à l’implémenter, ou pas de façon durable. Nous nous sommes donc intéressés aux facteurs qui interviennent dans cet espace de mise en œuvre, qu’il s’agisse d’éléments facilitateurs ou de freins.
Quelles innovations ont été identifiées en matière de rétablissement ?
Dans un premier temps, 7 innovations ont été identifiées : la formation du personnel au rétablissement ; la coordination des services et les soins intégrés en vue de faciliter l’accès aux soins ; les recovery colleges ; les pairs-aidants ; la planification du rétablissement personnel ; les innovations pour les familles et les innovations digitales. Nos résultats mettent en exergue les facteurs contextuels à considérer pour réussir l'implémentation de n’importe quelle innovation.
Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez identifié ces facteurs contextuels ?
Nous nous sommes basés sur le cadre conceptuel théorique connu parmi les chercheurs en implémentation (The Consolidated Framework for Implementation Research - CFIR). Notre objectif était de proposer aux décideurs des outils d’aide à la planification des innovations. Le CFIR comprend 5 domaines à considérer avant la mise en œuvre d’une innovation : le contexte interne (que se passe-t-il dans votre organisation avant que l’innovation soit mise en œuvre) ; les caractéristiques des individus concernés par l’implémentation ; le contexte externe (politique, social…) ; les caractéristiques propres à votre innovation ; le processus d’implémentation. En procédant ainsi, nous avons pu réfléchir un cadre participatif de mise en œuvre ne reposant pas sur les schémas et le circuit habituels, à savoir la traditionnelle séquence "top-down". Dans mon expérience, ce type de processus est bien plus efficace lorsque l’on associe l’ensemble des parties prenantes, le plus tôt possible et tout au long du processus.
Quelles sont les principales recommandations pour opérationnaliser le rétablissement dans les services de soins ?
Au niveau des caractéristiques de l’innovation, nos résultats montrent qu’il faut intégrer de la flexibilité dans sa conception et son contenu, que les intervenants doivent établir des relations de confiance avec les utilisateurs des services et leurs proches, et qu’il faut impliquer les experts d’expérience, idéalement dès la conception de l’innovation.
Concernant le contexte interne, il faut considérer les défis posés par l’approche biomédicale traditionnelle au sein de votre organisation. Cela passe par un engagement organisationnel large en faveur de la transformation des services, par une anticipation de la rotation du personnel (les pénuries d’effectifs sont mondiales) et donc un renouvellement des séquences d’information/formation, par une information claire sur les nouveaux rôles de chacun et les nouvelles procédures. Enfin, par la création des conditions favorables à l’établissement de bonnes relations interpersonnelles entre le personnel actuel et le nouveau, ainsi qu’entre le personnel en charge de l’innovation et les utilisateurs du service. Le troisième volet porte sur les caractéristiques des individus. Les professionnels et directions doivent partager une culture commune de la notion de rétablissement en santé mentale. Cette culture doit se construire et s’entretenir dans la durée.
Pour nous, le rétablissement commence avec les intervenants professionnels. Si ces derniers ne maîtrisent pas le processus de mise en place d’une innovation, comment pourraient-ils aider les usagers ? Les caractéristiques recherchées chez les intervenants qui fournissent l’innovation doivent aussi être définies et partagées avec les équipes. Par exemple, si on veut recruter un pair-aidant, qu’en attend-on exactement ?
Le contexte externe est également bien entendu à considérer. Chez nous par exemple, pendant la pandémie de Covid19, la pair-aidance virtuelle s’est développée.
J’ajoute qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la planification de ces différentes actions.
Quels outils pouvez-vous recommander ?
La commission de la santé mentale du Canada a publié, il y a quelques années, un document avec des guides de pratiques sur le rétablissement en santé mentale. Celui-ci n’intégrait pas la manière de mettre en œuvre ces pratiques. Sans travail sur les processus, ce type de document reste au fond du tiroir. C’est pourquoi, dans le cadre de nos recherches, nous avons créé une boîte à outils bilingue "De la parole à l'action", dont l’objectif est d'aider les organisations à mettre en œuvre le rétablissement. La démarche proposée comprend 3 modules : la création d’un comité de mise en œuvre impliquant des usagers, les proches, les intervenants/gestionnaires ; réaliser le processus de planification en 12 réunions avec le comité de mise en œuvre ; l’accompagnement de la mise en œuvre par la sélection d’une innovation à mettre en place et l’établissement d’un plan d’action.
Nous avons récemment reçu une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada de $2 millions canadiens pour adapter cette boîte à outils aux groupes méritant l'équité (LGBTQR+, personnes subissant des violences conjugales, communautés autochtones, immigrants défavorisés…) par l’intermédiaire d’opérateurs (associatifs ou communautaire par exemple) n’ayant pas les soins de santé mentale comme vocation première.
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La santé mentale, Grande cause nationale 2025
Conformément à l’annonce du Premier Ministre, la santé mentale sera la Grande Cause nationale l’an prochain. Le CCOMS est membre du Collectif Grande Cause Santé Mentale 2025. Pour la première fois en France, plus de 3 000 organisations issues de tous horizons – psychiatrie, entreprises, usagers, lieux d’accueil, d’accompagnement et de soins, experts et chercheurs – se sont unies sous la bannière de ce Collectif. Cette initiative inédite mobilise l’ensemble des acteurs pour répondre à cette urgence sociétale et de santé publique. Elle réitère sa volonté de représenter l’ensemble des enjeux de la Santé mentale rencontrés sur le territoire : ceux des personnes concernées par les troubles psychiques, de la psychiatrie, de l’accompagnement et du secteur social et médico-social. La Grande cause doit poursuivre 3 objectifs : informer, prévenir et déstigmatiser. La Grande Cause nationale est un label officiel attribué chaque année depuis 1977, par le Premier ministre, à un organisme à but non lucratif ou un collectif d'associations. Cet agrément permet, tout au long de l'année, d'organiser des campagnes de générosité publique et de diffuser gratuitement des messages sur les médias publics. À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, Michel Barnier a précisé son souhait que la Grande cause ne se limite pas à l’année 2025 et que celle-ci soit portée de façon interministérielle. Il a annoncé vouloir doubler d'ici trois ans le nombre de maisons des adolescents, qui sont actuellement 125 sur le territoire national et le lancement d'un appel à projets, doté de 10 millions d'euros dans le cadre du plan France 2030, "pour faire émerger des technologies de santé numériques innovantes comme la télésurveillance à domicile ou des équipements connectés".
En savoir plus sur la Grande Cause.
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Michel Barnier appelle à la généralisation des CLSM
Le 10 octobre 2024, Journée mondiale de la santé mentale, Michel Barnier a exprimé son ambition de "généraliser les outils de coordination territoriale, tels que les CLSM". Aujourd'hui déjà déployés dans près de 300 territoires en France, les CLSM apportent une réponse collective, transversale et politique à cet enjeu de société majeur. Avec le soutien de la DGS et de l'ANCT, le CCOMS porte depuis de nombreuses années le Centre national de ressources et d'appui aux CLSM. Sa mission : accompagner les territoires dans le déploiement des CLSM, en offrant soutien et expertise à chaque étape de leur création, mais aussi à tout moment, selon les besoins spécifiques. Cet appel intervient à un moment stratégique, alors qu’un travail est en cours, mené par la DGS et le CCOMS, sur un référentiel national pour les CLSM, sur le point de paraître, qui apportera un cadre solide pour soutenir et structurer leur déploiement et leur bon fonctionnement.
En savoir plus sur les CLSM : www.ressources-clsm.org
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Un soutien pour la participation des experts d’expérience
Dans le cadre de l’Appel à initiatives 2024 Démocratie en Santé de l’Agence Régionale de Santé des Haut-De-France, le jury régional qui s’est tenu le 20 septembre dernier a classé premier le dispositif du CCOMS du Conseil des Consultants en Savoirs Expérientiels (CCSE). Le financement ainsi obtenu permettra de rémunérer des membres du CCSE.
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La rentrée des MSP à Bordeaux
Lundi 16 septembre débutait à l’Université de Bordeaux la troisième session de la licence Médiateurs de Santé-Pairs. 19 étudiants/MSP qui avaient pris leur poste en Centres hospitaliers où en structures médico-sociales quelques jours auparavant s’y sont retrouvés pour leur première semaine de cours. Le Centre collaborateur de l'OMS pour la recherche et la formation en santé mentale a accompagné la plupart de ces créations de postes et va accompagner les intégrations professionnelles des MSP qui le souhaiteront. |
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PTSM : analyse et préconisations
La Délégation ministérielle à la Santé mentale et à la Psychiatrie a publié le rapport du Tour de France des projets territoriaux de santé mentale. Ce document propose une analyse approfondie de la première génération de PTSM et présente des recommandations pour la suite. Si l’intégralité du territoire est couverte par 104 PTSM, départementaux dans leur écrasante majorité, le rapport note une grande diversité de mise en œuvre avec, parfois, des "angles morts" sur certaines populations ou certains thèmes (addiction, soins sans consentement…). Le PTSM, à la fois "document programmatique de référence à l'horizon de cinq ans, amendable au besoin" et "dynamique permanente", doit jouer un rôle de coordination entre les différents dispositifs en cohérence avec les projets régionaux de santé. On peut souligner que les CLS et les CLSM, dont la complémentarité avec les PTSM est soulignée, sont identifiés comme des porteurs privilégiés d’actions de proximité sur les déterminants de santé, d’information en population générale et d’animation, et, lorsqu’elles existent, des cellules de réflexions autour de la gestion de situations individuelles de cas complexes. Notons enfin qu’une évaluation de l’impact des PTSM est en cours par l’ANAP.
A lire ici.
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Guide de bonnes pratiques pour franchir les (premiers) pas vers une meilleure santé mentale
Dans le cadre des Semaines d'information en santé mentale, l'association Dansons comme des fous ! a publié un guide de bonnes pratiques sur l’activité physique et la santé mentale, à destination des personnes concernées par un trouble psychique, des acteurs du monde du sport et des professionnels de santé. Ce guide se veut être un outil destiné à apporter une aide complémentaire aux personnes présentant des troubles psychiques, mais aussi être un appui pour les clubs/salles de sports et un levier de réflexion pour les professionnels de santé. Il décrit un certain nombre de conseils concernant les bienfaits de l’activité physique et/ou sportive.
A lire ici
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Recommandations de la HAS sur le TDAH
La Haute autorité de santé a publié des recommandations concernant le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Ces recommandations s’adressent aux médecins qui assurent le diagnostic et la mise en place d’interventions thérapeutiques adaptées, ainsi qu’aux médecins qui assurent le repérage des enfants et adolescents ayant un TDAH et participent à la prise en charge et au suivi. Elles concernent également tous les professionnels exerçant dans le domaine de la santé et intervenant auprès d'enfants et d'adolescents par exemple : médecins, pharmaciens, infirmiers, psychologues, orthophonistes…
A lire ici.
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Boîte à outils Mosaic de l’OMS : mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination en santé mentale
La boîte à outils Mosaic de l’OMS a été lancée à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre. Du fait notamment de la stigmatisation et de la discrimination, les personnes atteintes de troubles mentaux sont moins susceptibles de chercher un traitement pour leur maladie, moins enclines de poursuivre leur traitement, et éprouvent davantage de difficultés à garder leur emploi et à nouer des relations. Leur espérance de vie est aussi nettement plus courte. La stigmatisation et la discrimination des personnes souffrant de troubles mentaux doivent cesser. La boîte à outils Mosaic est conçue pour toute personne qui souhaite s’impliquer dans le travail de lutte contre la stigmatisation, dans le but de démystifier le processus de réduction de la stigmatisation et de la discrimination. Elle se veut une ressource utile pour les individus et les organisations qui souhaitent mettre en œuvre des activités de lutte contre la stigmatisation fondées sur des données probantes, une référence lorsqu’il s’agit de promouvoir l’adhésion des parties prenantes et de promouvoir l’adoption de principes de réduction de la stigmatisation fondés sur des données probantes dans des secteurs où un tel travail n’aurait peut-être pas été mené auparavant. Mosaic propose des conseils pratiques, en s'appuyant sur trois principes fondamentaux fondés sur des données probantes : Leadership ou co-leadership par des personnes ayant une expérience vécue ; Contact social ; Partenariats inclusifs. Ces principes peuvent être mis en œuvre à travers un processus en quatre étapes : identifier et définir les objectifs ; planifier et préparer ; lancer et apprendre ; réfléchir et poursuivre.
Découvrir la boîte à outils Mosaic (en anglais).
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Nouveau rapport de l’OMS : les adolescents doivent adopter des habitudes plus saines en ligne
De nouvelles données de l’OMS Europe révèlent une forte augmentation de l’utilisation problématique des médias sociaux chez les adolescents, les taux passant de 7 % en 2018 à 11 % en 2022. Ces résultats sont issus de l’Enquête sur le comportement des enfants d’âge scolaire en matière de santé portant sur près de 280 000 jeunes âgés de 11, 13 et 15 ans dans 44 pays et régions d’Europe et d’Asie centrale ainsi qu’au Canada en 2022. Le rapport définit l’utilisation problématique des médias sociaux comme un modèle de comportement caractérisé par des symptômes semblables à ceux de l’addiction. Il s’agit notamment de l’incapacité à contrôler l’utilisation des médias sociaux, de la sensation de sevrage ou de privation lorsqu’on ne les utilise pas, de l’abandon d’autres activités au profit des médias sociaux, ainsi que de l’expérience des incidences négatives d’une utilisation excessive dans la vie quotidienne. Si le rapport met en évidence les risques, il souligne également les avantages d’une utilisation responsable des médias sociaux. Les adolescents faisant un usage intensif mais non problématique de ces médias déclarent en effet bénéficier d’un meilleur soutien de leurs pairs et de meilleures relations sociales. L’OMS lance à cette occasion un appel à l’action à l’adresse des responsables politiques, les éducateurs et les prestataires de soins de santé.
Lire le communiqué.
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Collaboration OMS - TikTok pour fournir davantage d'informations scientifiques sur la santé et le bien-être
L’OMS et TikTok, la plateforme de vidéos mobiles de courte durée, ont annoncé, le 26 septembre, une collaboration d’une durée d’un an visant à fournir des informations fiables et scientifiquement fondées sur la santé. Un jeune adulte sur quatre cherche activement à s’informer sur les médias sociaux et notamment sur TikTok, qui représente une communauté de plus d’un milliard de personnes dans le monde. La désinformation et la malinformation étant de plus en plus présentes sur ces canaux numériques, ce nouveau projet entend faire la promotion de contenus fondés sur des données scientifiques en encourageant des dialogues positifs sur la santé.
En savoir plus.
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Initiative EQUIP de l'OMS et de l'UNICEF : assurer la qualité des soins psychosociaux et de santé mentale
À l’échelle mondiale, il n’existe pas d’approche normalisée pour garantir que le nombre croissant de personnes qui ne sont pas des cliniciens agréés mais qui fournissent des interventions psychologiques et des services de santé mentale disposent des compétences nécessaires pour fournir ces interventions et services en toute sécurité. C’est pourquoi l’OMS et l’UNICEF ont mis au point le programme EQUIP (Assurer la qualité des soins psychosociaux et de santé mentale). EQUIP est une ressource gratuite dotée d’une plateforme numérique qui peut être utilisée pour guider l’évaluation des compétences. L’article publié dans The Lancet psychiatry début septembre décrit le développement d’EQUIP sur 5 ans (2018-2023) et la justification de son contenu et de son utilisation. Depuis son lancement public en mars 2022 jusqu'en mars 2024, la plateforme numérique d'EQUIP a été utilisée dans 794 programmes de formation dans 36 pays auprès de 3 760 stagiaires, ce qui a donné lieu à 10 001 évaluations de compétences.
Découvrir l’initiative.
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OMS : Santé mentale des enfants et des jeunes, orientation des services
Les problèmes de santé mentale sont fréquents et se développent souvent tôt dans la vie. Pourtant, très peu d’enfants et de jeunes dans le monde bénéficient des services de santé mentale dont ils ont besoin. Il n’existe pas de modèle unique d’organisation des services de santé mentale qui s’applique à tous les contextes. Mais chaque pays, quelles que soient ses contraintes en matière de ressources, peut prendre des mesures pour améliorer la conception et renforcer la prestation des services de santé mentale pour les enfants et les jeunes. Ce document publié par l’OMS en ce mois d’octobre est conçu pour informer et inspirer les décideurs politiques et les autres responsables des services de santé mentale pour les enfants et les jeunes, en présentant les questions clés à prendre en compte, les domaines importants pour les normes de soins de santé mentale et en partageant un large éventail de bonnes pratiques pour développer ou réorienter les services au niveau communautaire.
A télécharger ici (en anglais).
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Les décès par suicide dans l'UE ont diminué de 13 % en une décennie. Les taux de certaines régions françaises restent inquiétants.
Suite à la Journée mondiale de prévention du suicide du 10 septembre, Eurostat a communiqué le taux standardisé de mortalité par suicide dans l'UE. Celui-ci était de 10,2 décès pour 100 000 personnes en 2021, soit 47 346 décès par suicide recensés dans l'UE. Par rapport à 2011, première année pour laquelle des données sont disponibles, le nombre de décès par suicide a diminué de 13,3 % (- 7 277 décès). En examinant les données régionales, la région Limousin (nouvelle région Centre) en France a enregistré le taux de mortalité standardisé par suicide le plus élevé de l’UE, soit 21,85 décès pour 100 000 habitants. Le Poitou-Charentes (Nouvelle Aquitaine), la Bretagne et la Basse-Normandie (Normandie) présentent également des taux élevés.
En savoir plus (en anglais).
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Participation des usagers aux soins de santé mentale : une étude exploratoire sur les perspectives des professionnels de la santé et des usagers
La revue de la littérature parue dans Mental health nursing vise à synthétiser les résultats de quatorze articles sélectionnés afin de fournir une compréhension globale de la participation des usagers aux soins de santé mentale. L'analyse a révélé des points de vue divers sur cette participation. Les préférences des patients variaient, certains préférant une prise de décision partagée tandis que d'autres préféraient une implication minimale. Les obstacles à la prise de décision partagée comprenaient la peur du jugement et les préoccupations liées à la toxicomanie. Des stratégies pour gérer les désaccords et favoriser les relations de confiance ont été identifiées. Des défis ont été notés, notamment la stigmatisation et une formation professionnelle inadéquate. La collaboration interprofessionnelle a été jugée fondamentale, bien que des parcours de soins fragmentés et des ruptures de communication aient persisté. Les conditions structurelles et les attentes professionnelles ont considérablement influencé la participation, une approche paternaliste perpétuant les déséquilibres de pouvoir. Malgré les difficultés, les résultats soulignent l’importance de donner aux usagers les moyens de prendre des décisions concernant leur traitement, de promouvoir des relations collaboratives et de s’attaquer aux obstacles pour améliorer les soins centrés sur le patient dans les milieux de santé mentale. Les enseignements tirés de cette étude contribuent au discours sur les soins centrés sur le patient, en soulignant la nécessité d’approches holistiques donnant la priorité à la dignité et au bien-être du patient.
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Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.
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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.
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