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Robert van Voren, directeur général de Human Rights in Mental Health-FGIP ; Professeur de sciences politiques ; Directeur du centre de recherche Andrei Sakharov pour le développement démocratique à l'Université Vytautas Magnus (Lituanie)

La guerre en Ukraine crée d’énormes besoins en santé mentale : FGIP tente d’y répondre

Qu’est-ce que FGIP ?
A l’origine, Federation Global Initiative on Psychiatry est une organisation à but non lucratif créée en 1980 pour coordonner un réseau d’organisations non gouvernementales indépendantes mobilisées contre les abus dans le domaine de la psychiatrie en Union soviétique. À partir du début des années 1990, nous nous sommes activement impliqués dans le développement de services de santé mentale fondés sur les droits humains en Europe centrale (Roumanie, Tchécoslovaquie, Bulgarie) et dans l’ex-URSS. Après 2005, nous sommes également devenus actifs dans d'autres pays, en Afrique et en Asie. Durant toutes ces années, les droits de l’homme sont restés la pierre angulaire de notre travail. Nous avons différentes implantations sous le titre "Global initiative on psychiatry", à Tbilisi, Sofia, Kiev, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis ou au Sri Lanka. Ici à Vilnius en Lituanie, nous sommes dénommés "Mental health perspective". Chacun de nos membres a ses propres appartenances et objectifs. Ils peuvent par exemple être des services universitaires, l’un d’entre eux est un fournisseur de service de santé mentale et comporte un hôpital de jour, de l’hébergement, de l’aide à l’emploi... Tous les membres partagent les mêmes valeurs et la même vision. Nous essayons d’orienter les réformes en santé mentale de façon à favoriser le développement de services de santé mentale humains, éthiques et axés sur l’usager. Chacun de nos projets est construit et mis en place avec des experts d’expérience. Notre conseil d’administration est quant à lui composé de personnes avec des approches très variées et inclut également des experts d’expériences. En tant que directeur de l’organisme ombrelle, je fais le lien entre ces différentes organisations. A part cela, mon activité est surtout centrée désormais sur l’Ukraine.

Quelles sont vos actions pour aider les services de santé mentale ukrainiens ?
Nous avons commencé à travailler en Ukraine en 1990, alors que le pays faisait encore partie de l’Union soviétique. Nous y avons mené depuis une centaine de projets, comme la création du premier centre de réhabilitation psychosociale du pays ou la construction de la première formation d’infirmier en psychiatrie. Nous avons également aidé à la création des premières associations d’usagers, de familles et d’infirmiers en psychiatrie, et aussi de l’association de psychiatrie (Ukrainian Psychiatric Association - UPA). Nous avons traduit 139 manuels de psychiatrie et édité un journal professionnel sans financement de l’industrie pharmaceutique. Enfin, bien qu’étant indépendants, nous avons travaillé avec les pouvoirs publics pour développer une législation en santé mentale. Réformer la prise en charge des troubles de santé mentale, dans ce pays qui reste marqué par l’époque post-soviétique, est un challenge, pas seulement à cause de la corruption. Beaucoup reste à faire dans ce pays où les choses sont très désorganisées, mais nous avons fait de gros progrès en comparaison avec certaines pratiques constatées dans les années 90. Pour vous donner un exemple, nous avons lancé la première équipe mobile en 2016…
Depuis l’invasion, nous avons centré notre action sur la continuité du fonctionnement des services, la fourniture de matériels (médicaments, lampes frontales, générateurs, etc.), la prise en charge du psychotraumatisme des vétérans (y compris ceux emprisonnés) et combattants actuels, et la formation des professionnels à la prise en charge de ces traumatismes liés à la guerre, où interviennent régulièrement des vétérans experts d’expérience. Mais on ne peut pas compter uniquement sur les services hospitaliers traditionnels : 10% d’entre eux ne sont plus opérationnels, soit suite à un bombardement, soit parce qu’ils se trouvent en territoire occupé, et un tiers des professionnels environ a quitté le pays. Or les besoins sont devenus énormes.
Nous travaillons donc également avec les familles et les communautés, pour déployer des soutiens adaptés, notamment grâce à la formation, pour aider les vétérans à se réintégrer et la population générale à faire face aux troubles qui peuvent se présenter. Notre expérience au Sri-Lanka nous a été utile pour cela. Nous y avons développé des centres de soins communautaires qui proposent des hospitalisations courtes (6-7 jours), à la fois pour la personne concernée et pour sa famille, de façon à ce que cette dernière apprenne par la pratique à réagir aux différentes situations une fois rentrée à la maison.  
Nous avons par ailleurs lancé un programme en population générale (Samopomich), qui vise à aider les gens à faire face à l’anxiété, la panique, les idées suicidaires, etc. Chaque semaine, nous postons sur les réseaux sociaux des conseils courts et clairs. Par exemple, si vous êtes avec des enfants dans un abri anti-bombe, comment réagir en cas de crise de panique. Ces messages renvoient sur notre site web et sur Facebook. Nous avons une application pour smartphones qui est importante car les gens n’ont pas forcément accès à un ordinateur. Les personnes peuvent y réaliser des tests afin d’évaluer leur niveau de stress, s’ils sont déprimés… et saisir leurs données pour suivre des programmes du type "Comment faire face à votre dépression".
Nous intervenons aussi en psychiatrie légale, en prison, dans des logements socio-thérapeutiques… Nous avons développé une formation en ligne pour les secours d’urgence prodigués par les soignants de première ligne. Nous allons sur place très régulièrement (les hommes ne sont pas autorisés à quitter le pays), et nous avons un centre de crise pour les réfugiés ici à Vilnius, avec un personnel composé de 4 professionnels ukrainiens et d'un professionnel biélorusse. En Lituanie, il y a des réfugiés Ukrainiens (environ 84 000), des réfugiés politiques biélorusses (environ 45 000)*, et des militaires ukrainiens qui viennent pour se soigner, faute de soins de santé mentale militaires. Ces derniers sont souvent là pour une longue période. Nous recevons également régulièrement des personnes amputées qui viennent faire une prothèse et recevoir un soutien psychologique.

D’où vient le programme Samopomich?
En septembre 2020, après le début de la crise politique en Biélorussie, FGIP a créé une plateforme numérique de soutien à la santé appelée "Samopomoch" (auto-support, en russe) afin de fournir un soutien psychologique, en particulier aux militants et aux défenseurs des droits humains, avec notamment des vidéos de témoignages de survivants de traumatismes. Nous avons aussi fourni 700 consultations à des activistes pour les droits de l’Homme. Dès le lendemain de l’invasion, nous avons développé un programme d’entraide psychologique Samopomich en ukrainien, similaire à celui en russe développé pour la Biélorussie. Ce programme comprend également un site Internet, ainsi que des chaînes d'information sur les réseaux sociaux, sur Facebook, Instagram et Telegram. La plupart des utilisateurs actuels sont des journalistes et des professionnels de la santé mentale.
Quand la guerre finira, il faudra proposer des centres de santé mentale communautaires en mesure de fornir soutien et aide à la réintégration sociale des vétérans, sans les stigmatiser, car ceux-ci peuvent parfois commettre des actes violents à leur retour à la vie civile. De toute crise naissent des opportunités. Celle-ci nous permettra peut-être des avancées importantes pour la santé mentale de ces populations.

Comment nos lecteurs peuvent-ils vous aider?
Nous avons besoin d’argent. Les denrées ou les vêtements sont autant accessibles en Ukraine que dans d’autres pays. Les dons matériels me semblent donc moins utiles que d’aider les personnes sur place à construire des réponses et des systèmes de soutien pour leur futur.

* La Lituanie compte 2,8 millions d’habitants. A titre de comparaison, la France accueille actuellement environ 68 000 réfugiés ukrainiens, un chiffre en baisse, monté jusqu’à 110 000 il y a un an.

Les dons peuvent être effectués par virement bancaire. Retrouvez l’IBAN de FGIP à la rubrique "Support" du site https://fgip-global.org.
Photo : Irmantas Geliunas/BNS

 

Bilan d’activité 2023 du GCS-CCOMS
Le bilan d’activité du CCOMS et du GCS de l’an dernier vient de paraître. Il rend compte de l’avancée des dossiers du Centre et du Groupement, au cours de cette année qui aura notamment été marquée par un tournant pour le programme QualityRights, dont le déploiement s’étend désormais, outre les observations traditionnelles, à un projet FIOP dans les Hauts de France et une recherche nationale qui permettra d’évaluer les modalités de son implémentation, son efficacité et son efficience. L'occasion également de parcourir les réalisations du Centre national de ressources et d'appui aux CLSM, les enquêtes Santé mentale en population générale, les recherches du GCS, l'actualité du programme médiateurs de santé pairs, les actions internationales, ou encore de découvrir le nouveau Conseil des consultants en savoir expérientiel. A lire également, l'éditorial consacré à la "Santé mentale publique".
A lire ici


Bilan de la feuille de route et annonce d’un CNR santé mentale
Frédéric Valletoux, ministre chargé de la Santé et de la Prévention, a réuni le 26 avril les acteurs engagés dans le déploiement de la feuille de route Santé mentale et psychiatrie. Au titre des réalisations mises en avant, on note que 17 centres du 3114 (numéro national de prévention du suicide) sont actuellement actifs et ont répondu l’an dernier à près de 268 000 appels. Le dispositif de prévention du suicide VigilanS est quant à lui déployé dans l’ensemble des régions françaises, y compris outre-mer. Outre le développement, en lien avec l'Education nationale, de formations aux compétences psychosociales chez les jeunes ou le renforcement des maisons des adolescents, le ministère souline que 243 006 patients ont bénéficié du dispositif MonSoutienPsy en 2023. Ce dispositif évoluera prochainement avec une revalorisation du tarif des consultations, un rehaussement du nombre de séances et la suppression de la prescription initiale par les médecins. Citons également les 25 millions d'euros qui financeront des appels à projets régionalisés autour de la stratégie des 1 000 premiers jours, ainsi que la création ou le renfort de 30 équipes mobiles intervenant auprès des personnes âgées. Face à l’inadéquation persistante entre les besoins et l’offre de soins, le délégué ministériel a appelé à un nouveau cycle plus ambitieux encore, et appelle à ce que la santé mentale soit déclarée grande cause nationale, rejoignant ainsi la demande d’un collectif d’acteurs, dont le CCOMS. A l’occasion de ce point d’étape, Frédéric Valletoux a annoncé l’organisation, le 12 juin, d’un conseil national de refondation en santé mentale. Ce CNR, dont la clôture est prévue en juillet, "permettra de valoriser toutes les initiatives issues des territoires et de la société civile pour apporter des réponses innovantes et de proximité", avec une attention "particulière portée à la santé mentale des jeunes".
Lire le document d’état d’avancement de la feuille de route au 1er mars 2024.


Des mesures pour la pédopsychiatrie aux assises de la pédiatrie
Les assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant ont été annoncées pour le 24 mai. En préparation de l’événement, un rapport a été remis le 23 avril 2024 par Christèle Gras Le Guen et Adrien Taquet au ministre chargé de la Santé et de la Prévention. Les rapporteurs demandent que la santé mentale des enfants soit proclamée grande cause nationale. Parmi les propositions, on note la demande de création de 600 postes en CMP infanto-juvénile, combinée au renforcement de l'offre d'hospitalisation et des recours de post-urgences, ou encore l’organisation du recours aux urgences avec 3 niveaux. Autres propositions : améliorer la prévention en santé mentale ; promouvoir une dynamique de coopération élargie du secteur avec ses partenaires ; revaloriser les professionnels et renforcer massivement l’offre de soins ; renforcer la coordination des actions au plan national ; créer un "Bilan de santé mentale" à l’entrée au collège ; mieux informer sur le 3114 et autres lignes d’écoute dédiées aux jeunes ; adopter des mesures spécifiques aux troubles du comportement alimentaire afin de construire une offre de soins spécialisée sur chaque territoire, en collaboration avec la médecine somatique ; réviser le découpage géographique des secteurs pédopsychiatriques.
Lire le rapport.

Publication du rapport d’activité 2023 du CGLPL
Dans son rapport d’activité 2023, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce la profonde crise démographique de la psychiatrie : il n’est pas un seul des établissements visités par le CGLPL qui ne souffre pas, avec plus ou moins d’intensité, de graves problèmes de recrutement de médecins et de personnel soignant. Le taux observé de recours aux soins sans consentement dans les établissements visités en 2023 est très variable et peut dans certains cas dépasser la moitié des admissions. La filière des urgences, en raison de la tension des effectifs médicaux ou de faiblesses de l’organisation, est souvent le lieu d’atteintes graves aux droits des patients. Si l’appropriation de la réglementation relative à l’isolement et la contention se poursuit peu à peu, la CGLPL constate que des mesures d’isolement informelles – aux urgences, sur des patients en soins libres, de manière séquentielle ou en chambre hôtelière – échappent à l’enregistrement, donc au contrôle du juge. Elle souligne que trois méthodes permettent de recueillir ce consentement de manière efficace et humaine : le recours à des personnes de confiance, le recueil de "directives anticipées en psychiatrie" ou "contrats de gestion de crise" qui permettent de recueillir le consentement du patient lorsque celui-ci est en état de le formuler, et le recours à des médiateurs de santé pairs qui ont l’expérience personnelle de la maladie et, à ce titre, sont mieux à même de comprendre les patients. Les contrôleurs ont observé en outre durant leurs visites que "de nombreux mineurs sont à ce jour isolés sans fondement légal". Le rapport rappelle l'interdiction de placer des patients en soins libres, a fortiori mineurs, à l'isolement ou sous contention et souligne que si une telle mesure venait à être prise elle ne saurait en aucune manière être soustraite au contrôle du juge.
Disponible en librairie à compter du 16 mai, le rapport sera disponible en intégralité sur le site Internet du CGLPL à partir du 27 juin. Une synthèse est d'ores et déjà en ligne.

 

Avis sur le consentement aux soins du Comité éthique de la FHF
Dans son avis d’avril 2024, le Comité éthique de la Fédération hospitalière de France insiste sur l'importance cruciale du consentement du patient, tout en identifiant desdéfis dans sa mise en œuvre, notamment son caractère impersonnel et la nécessité d'adaptations, particulièrement dans des contextes complexes tels que les altérations du jugement ou les pathologies cognitives, en privilégiant un processus plus long et éclairé. Le Comité éthique recommande : de replacer la co-élaboration du consentement au cœur des pratiques soignantes ; de privilégier la décision médicale partagée ; d’adapter la temporalité du consentement aux besoins individuels des patients.
A lire ici.

 

L’ANAP propose des outils autodiagnostics de l’activité en psychiatrie
Face à la demande croissante de soins en psychiatrie et aux évolutions réglementaires, l’Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) souhaite outiller les établissements pour adapter leur offre et optimiser leur organisation. Trois autodiagnostics sont proposés pour s’évaluer à partir de données quantitatives et qualitatives : typologie des patients, file active, ressources humaines, stratégie, parcours de prise en charge… Ils concernent les hôpitaux de jour, les CMP et les séjours longs. Ces autodiagnostics sont déclinés en fonction des populations prises en charge : périnatalité / enfants, adolescents et jeunes adultes / adultes et personnes âgées. Des outils de datavisualisation permettent en outre de réaliser un diagnostic précis de votre établissement et d’identifier les actions à déployer dans le cadre du Projet territorial de santé mentale. 
A découvrir ici.


81% des étudiants de première année de médecine se déclarent plus stressés depuis la réforme de l'accès aux études de santé
Dans une étude révélée par France info, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) dresse un "constat d'échec" de la réforme de 2020, qui instaure deux voix d'entrée dans les études de santé, le Parcours accès spécifique santé (Pass) et la Licence accès santé (LAS).
A lire ici.


Identité professionnelle et représentations des infirmièr(e)s en pratique avancée spécialisées en psychiatrie et santé mentale : une étude nationale
Les résultats parus dans le Journal international des soins infirmiers en santé montrent que, contrairement à d'autres professionnels du domaine psychiatrique (ex. internes en médecine, infirmières), les infirmièr(e)s de pratique avancée en psychiatrie/santé mentale sont très peu exposé(e)s à la stigmatisation par leurs collègues (c'est-à-dire d'autres infirmièr(e)s de pratique avancée). Ce très faible niveau de stigmatisation des IPA en psychiatrie/santé mentale par les autres infirmièr(e)s de pratique avancée suggère que ces nouveaux acteurs de santé pourraient jouer un rôle crucial dans l’amélioration des pratiques professionnelles de santé, notamment pour la coordination entre soins psychiques et soins physiques.
Lire l’article.


Congrès Rehab, Marseille
Le 12ème congrès Réh@b’ aura lieu les 6 et 7 Juin 2024 au Palais Chanot – Palais des Congrès de Marseille. Parmi les nombreuses interventions de ce congrès organisé sur le thème "Rétablissement : Ensemble, bougeons les lignes", citons celles du CCOMS : Le CLSM comme outil de rétablissement citoyen ; Le rétablissement dans la jungle du numérique ; La vision actualisée du CCOMS des missions et actions des Médiateurs de santé pair sur le terrain depuis 2012.
Lire le programme, s’inscrire.


Inscriptions au CFP 2024
Pour la première fois, le CFP se déroulera à Rennes au Couvent des Jacobins du mercredi 27 novembre au samedi 30 novembre 2024. Toutes les sessions seront accessibles sur la plateforme du e-CFP jusqu'au vendredi 28 mars 2025. Plusieurs tarifs sont disponibles pour l'ensemble du congrès, selon votre profil. Inscrivez-vous avant le 11 juin 2024 pour bénéficier des meilleurs tarifs.
Lire le programme et s'inscrire au CFP 2024.

 

Belgique : développer la pair-aidance professionnelle– pratiques et perspectives
Cette publication de l’association SMES a pour objectifs de mettre en lumière les enjeux de la pair-aidance en Belgique francophone ; dresser les forces et limites de cette pratique ; formuler des recommandations en vue d’une reconnaissance de ce métier en construction. Ce recueil est issu d’entretiens de terrain menés auprès des personnes accompagnées, de pair-aidant·es en fonction et de coordinations d’équipes.
A lire ici.

 

Journées ENMESH 2024 à Versailles
La conférence internationale du Réseau européen pour l'évaluation des services de santé mentale (ENMESH) se tiendra à Versailles, du 4 au 6 juillet 2024, à la suite d'une conférence francophone organisée le 3 juillet. Le thème central de la conférence est "L'évaluation dans les services de santé mentale : l'affaire de tous". Une attention particulière sera accordée aux quatre sujets suivants : les expériences vécues des utilisateurs ; la santé mentale des enfants et des adolescents ; le système de santé et les approches interdisciplinaires de la qualité ; les nouvelles frontières de la recherche et des politiques.
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Réponse de l'OMS à la santé des réfugiés arméniens – 6 mois après, les besoins sanitaires critiques persistent
Depuis septembre 2023, l'OMS, par l'intermédiaire de son bureau en Arménie et du bureau régional de l'OMS pour l'Europe, soutient le gouvernement de la République d'Arménie et travaille avec les partenaires nationaux et internationaux de la santé, pour répondre aux besoins de santé aigus et à long terme de plus de 115 000 réfugiés arrivés de la région du Karabakh à l’automne 2023. Cela comprend la mise en place d'une équipe mobile qui se rend chaque semaine dans les communautés touchées pour fournir un soutien immédiat en soins de santé mentale et de soutien psychosocial. À ce jour, plus de 973 personnes ont bénéficié de consultations. L'OMS continue également de renforcer les capacités de la ligne téléphonique d’écoute et d'assistance : au cours des 6 derniers mois, 10 opérateurs ont reçu des formations spécialisées et ont répondu à 4 546 appels. Plus de 1 262 séances individuelles de soins de santé mentale et de soutien psychosocial ont été dispensées à 149 personnes, dont 96 patients brûlés, 32 membres de leur famille et 21 membres du personnel médical. L'OMS a également dispensé des formations à plus de 360 infirmières et renforcé leurs capacités en matière de compétences psychosociales de base, de soins personnels et de gestion du stress.
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L'OMS Europe lance le premier Forum des jeunes chercheurs co-conçu pour améliorer la qualité des soins de santé mentale des enfants et des adolescents
Le Bureau de l'OMS pour la qualité des soins et la sécurité des patients à Athènes présente le tout premier Forum des jeunes chercheurs de l'OMS pour améliorer la qualité des soins de santé mentale des enfants et des adolescents, dont le lancement est prévu le 4 juin. Cette initiative, conçue pour les professionnels en début de carrière et les chercheurs de la région européenne de l'OMS, vise à améliorer la qualité des soins de santé mentale des enfants et des adolescents en soutenant la recherche de pointe et les partenariats interdisciplinaires. L'objectif du Forum est de cultiver une communauté dynamique dédiée aux solutions pionnières en matière de qualité des soins de santé mentale des enfants et des adolescents. Au cœur de sa mission se trouve l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des données, reconnaissant le rôle indispensable que jouent des données robustes et accessibles dans l’élaboration d’interventions efficaces et de décisions politiques éclairées. Le Forum est spécialement conçu pour les chercheurs et les professionnels en début de carrière âgés de 18 à 30 ans.
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Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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