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Laura Shields-Zeeman,
Chef du programme Santé mentale et prévention à l’Institut Trimbos (Pays-Bas), professeur à l’Université d'Utrecht, directeur du CCOMS pour les services et les interventions en santé mentale tout au long de la vie
Aux Pays-Bas, le premier plan national pour la prévention et la promotion de la santé mentale se met en place
Pouvez-vous nous présenter le Trimbos Institute ?
Le Trimbos Institute est le centre national de connaissances pour les questions de santé mentale et d’addictions aux Pays-Bas. Nous proposons des conseils et recommandations basés sur la recherche et la pratique, aux professionnels, aux acteurs politiques et au public. C’est le seul institut spécialisé du pays qui couvre l’ensemble de ces thèmes tout au long de la vie, de la petite enfance aux personnes âgées. Nos activités sont variées et concernent à la fois la prévention de la consommation de drogue, d’alcool et de tabac, et la promotion et la prévention en santé mentale jusqu’au traitement et au rétablissement.
Nous avons aussi des équipes transversales en épidémiologie, évaluation économique et information publique (nous proposons par exemple des lignes téléphoniques d’écoute et de soutien ou des informations digitales). Nous agissons au niveau local avec les municipalités*, mais aussi à l’échelle nationale et internationale, par exemple via le Joint Action for Mental Health and Well-being. L’institut emploie actuellement 220 personnes.
Quelle est l’actualité concernant la santé mentale aux Pays-Bas ?
Comme partout en Europe, les questions de santé mentale sont prégnantes aux Pays-Bas, et ce avant même la pandémie de Covid-19, qui aura néanmoins mis en lumière la vulnérabilité des jeunes sur ces questions. Dans tous les cas, le sujet de la santé mentale commence à prendre davantage d’importance chez nous, et il est de plus en plus admis d’en parler, d’autant plus que de nouveaux facteurs de risque se font jour (guerre en Ukraine, effet du changement climatique qui affecte notre santé mentale, inflation…).
En juin 2022, les ministères de la Santé, des Affaires Sociales, de l’Education, de la Culture et de la Recherche, ont lancé le tout premier plan national pour la prévention et la promotion de la santé mentale. L’Institut Trimbos a été très actif pour aider les ministères à définir le contenu de ce plan sur la base de l’état des connaissances. Cette année, et comme prévu dans le cadre de ce plan, les municipalités ont reçu davantage de financements* de l’Etat pour déployer des programmes de santé adaptés à leur réalité locale et pour lutter contre les inégalités. Plusieurs organisations nationales aident les municipalités à mettre en œuvre ces nouvelles activités. Un autre accord, appelé l'Accord de santé intégré, définit comment nous pouvons préserver la qualité, l'accessibilité et le coût des soins de santé pour l'avenir. Ces accords ont été conclus entre le ministère de la Santé, et un grand nombre d'acteurs du secteur des soins de santé. Les principaux points d'attention sont la fourniture de soins appropriés aux besoins de la personne, la collaboration entre les services sociaux, les services de santé mentale, et les soins primaires, une collaboration régionale entre les services et le renforcement des soins primaires. Toutes ces actions vont en tous cas dans le sens d’une approche moins médicamenteuse, préventive, avec l’idée aussi de réduire les facteurs de risque à l’école, au travail, dans la communauté, et de trouver les façons de réduire le délai d’accès aux soins d’un spécialiste.
Je voudrais ajouter que nous menons l’étude épidémiologique Nemesis auprès d’importants échantillons de la population générale. Nous collectons des données sur la fréquence des troubles mentaux dans la population et sur leur évolution, sur les groupes ayant un risque accru de développer des problèmes psychologiques et sur les conséquences de la maladie mentale pour l'individu et pour la société. Nous avons remarqué que la prévalence des troubles de santé mentale augmente ces dernières années. Cela a généré de nombreuses discussions chez nous : la santé mentale se dégrade-t-elle réellement ? Nous concentrons-nous trop sur le diagnostic ? Faut-il faire davantage de prévention ?
Quelles sont les activités que vous développez en tant que centre collaborateur de l'OMS ?
Ces dernières années, nous avons beaucoup travaillé sur la production de recommandations pour les pays en Europe sur la performance des systèmes de soins, en lien avec l’expertise d’autres centres collaborateurs. En Moldavie par exemple, nous travaillons avec les autorités à la réforme de leur système de santé mentale depuis 2014.
Depuis cinq ans, nous avons aidé à construire un important projet de recherche et de formation visant la prévention du suicide en Inde et au Bangladesh, Dans de nombreux pays, le nombre de suicides est sous-estimé et les données nationales ne reflètent pas la réalité. Nous avons donc monté un dispositif de surveillance communautaire visant à recueillir les vrais chiffres liés aux suicides et aux tentatives de suicide, afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics et de favoriser la mise en place d’actions préventives.
Autre sujet sur lequel nous avons été actifs : la santé mentale dans les soins primaires. Nous travaillons par exemple avec les médecins généralistes sur le recueil d’information lors des entretiens médicaux concernant les pratiques addictives. Nos prochains axes de travail devraient porter sur la prévention, l’implémentation des services de santé mentale dans la communauté, à l’école, au travail.
*Ndlr : Aux Pays-Bas, les municipalités sont responsables de la promotion et de la prévention de la santé de la population au niveau local, ainsi que des services destinés à l’enfance et à la jeunesse. Elles doivent créer des services de santé municipaux et elles sont, par ailleurs, responsables de la prévention des maladies, de la promotion et de la protection de la santé (vaccinations, inspections sanitaires, dépistage préventif, épidémiologie, éducation sanitaire, santé mentale).
Pour en savoir plus, consultez le site web du Trimbos-Intituut.
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Bilan d’activité 2022 du GCS-CCOMS
Le bilan d’activité du CCOMS et du GCS de l’an dernier vient de paraître. Il rend compte de l’avancée des dossiers du Centre et du Groupement, au cours de cette année qui aura notamment vu la reprise des formations et événements en présentiel, ou encore des missions internationales et des enquêtes SMPG. 2022 fut en outre l’année de la montée en puissance du déploiement en France du programme QualityRights de l’OMS, du lancement de la seconde formation Médiateurs de santé pairs avec l’Université de Bordeaux, du programme "La santé mentale dans mon quartier" et du projet "Participation des usagers et des aidants aux services de soins en santé mentale".
A lire ici
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Nouvelle publication OMS : Le pouvoir des individus - Perspectives de personnes avec une expérience vécue de maladie non transmissible, de trouble de la santé mentale et de maladie neurologique
L’OMS publie le premier numéro d’une nouvelle collection intitulée "De l’intention à l’action", pensée comme une plateforme pour que les personnes avec une expérience vécue ainsi que les organisations et institutions à la pointe sur ces questions puissent échanger sur les solutions, les difficultés et les pratiques prometteuses relatives à cet objectif transversal. Elle vise également à fournir des récits et des modèles puissants, ainsi que des données probantes dans la perspective de la quatrième réunion publique de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles, qui devrait se tenir en 2025, et en vue d’atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Le droit de participation est une composante essentielle du droit à obtenir le meilleur niveau de santé possible pour un individu. Les personnes avec une expérience vécue doivent être au centre des décisions qui ont des conséquences sur leur vie et sur la vie des individus auxquels elles tiennent. Ce document comprend six études de cas impliquant douze personnes avec une expérience vécue d’affections diverses (les études de cas 3 et 4 portent sur la santé mentale). Ces études de cas mettent en évidence la nécessité d’inclure les personnes avec une expérience vécue dans tous les aspects de la prise de décision, de même que dans les processus de cocréation et de mise en œuvre conjointe, et dans le suivi et l’évaluation. Les individus avec une expérience vécue ne devraient pas être intégrés de façon purement symbolique ou réduits à un rôle de "représentant", mais pris en compte en tant qu’experts essentiels, et consultés par les communautés et les responsables pour améliorer les résultats en matière de santé. A télécharger ici en français.
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La Commission européenne prépare une communication sur l’approche globale de la santé mentale : 22 posters présentés lors d’un wébinaire
Le 21 avril, la Commission européenne a organisé un événement en ligne qui a laissé une large place à la présentation, par des parties prenantes variées, d’un éventail d'actions et d'approches innovantes, sur les thèmes de la prévention des maladies,de la promotion de la santé, de la détection précoce, de l’accès aux soins, de la lutte contre les risques psychosociaux au travail, de l’amélioration de la qualité de vie des patients et de leurs familles ou d’autres sujets transversaux. Il s’agissait de préparer une communication de la Commission sur l’approche globale de la santé mentale, dont la publication est prévue dans les mois qui viennent. Au total, 22 posters ont été présentés sur des sujets tels que les enfants et les jeunes, les groupes vulnérables, le passage d'une approche médicale à une approche intégrée et sociale, ou encore le partage des connaissances.
A découvrir ici (en anglais).
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Options politiques pour combattre la solitude et renforcer la santé mentale dans l'UE
La présidence suédoise de l’Union européenne a organisé, le 21 avril dernier, une réunion de haut niveau sur la solitude, dont on connait les conséquences négatives sur la santé mentale et physique des individus. L'objectif de cette réunion était de promouvoir l'échange de bonnes pratiques et de connaissances, ainsi que différentes options politiques. L'isolement social et la solitude peuvent augmenter le risque de morbidité et de mortalité, de la même manière que d'autres facteurs de risque tels que l'obésité, le manque d'exercice physique, le tabagisme et la consommation excessive d'alcool. Comprendre comment lutter contre la solitude et l'isolement social est une priorité de plus en plus importante pour les décideurs politiques. Cela implique des efforts concertés à différents niveaux de la société, des individus aux communautés locales en passant par la société civile, ainsi que les gouvernements. Parmi les intervenants de la journée, on notera la présence, pour la France, du Pr Franck Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie.
Voir la vidéo de cette réunion (en anglais)
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Evaluation de mi-parcours de l’Initiative spéciale de l’OMS pour la santé mentale
En 2019, l’OMS avait créé l’Initiative Spéciale pour la santé mentale, couvrant la période 2019-2023 ; son objectif était de faire en sorte que 100 millions de personnes dans neuf pays participants aient accès à des services de santé mentale abordables et de qualité. Publiée récemment, l’évaluation de mi-parcours de cette action revient sur les différentes réalisations menées dans les pays participants. Si l’action diffère en fonction des priorités locales, elle engage systématiquement tous les éléments constitutifs du système de santé : gouvernance, accès aux médicaments, personnels de santé, financement, ou encore prestation de services, en accord avec l’approche systémique de l’OMS. Ainsi, grâce à l’Initative, le Bangladesh a approuvé en 2022 une politique nationale de santé mentale, et commencé à mettre en œuvre son plan stratégique national de santé mentale (2020-2030). Dans un autre registre, le Zimbabwe a vu un déploiement national du programme QualityRights dans les formations en santé mentale. Enfin, l’Ukraine a approuvé les équipes communautaires de santé mentale comme modèle de service national et a inclus des soins communautaires axés sur le rétablissement et centrés sur la personne dans les services. Toutes ces actions induisent un objectif plus large, c’est-à-dire l’impulsion d’une dynamique de priorisation politique et de financement de la santé mentale ; là aussi, on observe des résultats tangibles - aux Philippines, par exemple, le budget du gouvernement central pour la santé mentale devrait passer de 57 millions de pesos en 2022 à 1 milliard de pesos cette année.
Lire l’article (en anglais).
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Droits des personnes handicapées : le Conseil de l’Europe conclut à la violation par la France de la Charte sociale européenne
Dans une décision rendue publique le 17 avril, le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe (CEDS) conclut à une violation par la France de la Charte sociale européenne en raison du manquement des autorités à adopter des mesures efficaces dans un délai raisonnable en ce qui concerne l’accès aux services d’aide sociale et aux aides financières, l’accessibilité des bâtiments, des installations et des transports publics, et à développer et adopter une politique coordonnée pour l’intégration sociale et la participation à la vie de la communauté des personnes handicapées (article 15§3). Le Comité conclut également à une violation de la Charte en raison de l’absence de mesures efficaces pour remédier aux problèmes liés à l’inclusion des enfants et adolescents handicapés dans les écoles ordinaires (article 15§1) et à l’accès des personnes handicapées aux services de santé (article 11§1). Une violation de l’article 16 est par ailleurs constatée au motif que la pénurie de services d’aide et le manque d’accessibilité des bâtiments et des installations, ainsi que des transports publics, font que de nombreuses familles vivent dans des conditions précaires, ce qui équivaut à un manque de protection de la famille. Cette décision fait suite à une réclamation collective déposée par l’Unapei, APF France handicap, l’Unafam et la FNATH (n°168/2018) et introduite par le Forum européen des personnes handicapées et Inclusion Europe contre la France en 2018 (lire à ce sujet le dossier de presse des associations).
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Les priorités du FIOP pour 2023
Une instruction DGOS* détaille les thèmes prioritaires du Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie pour cette année. Les orientations sont les suivantes : Mise en œuvre des parcours en psychiatrie favorisant la prévention et l’articulation entre l’ensemble des acteurs du parcours de santé : acteurs sanitaires, acteurs médico-sociaux, médecine de ville ; Prévention et gestion des situations de crise, d’urgence et limitation des soins sans consentement ; Prise en charge de publics spécifiques au sein d’une filière structurée : personnes détenues ou placées sous-main de justice, personnes ayant des troubles du spectre autistique, personnes en situation de précarité, personnes suivies par l’ASE, enfants et adolescents, personnes âgées, migrants, femmes isolées, etc. ; Dispositifs de renforcement de l’accès aux soins non programmés sur le modèle du SAS ; Projets optimisant le parcours thérapeutique médicamenteux des personnes ayant des pathologies psychiatriques.
Les projets et leur évaluation devront être envoyés par les ARS à la DGOS au plus tard le 13 octobre prochain.
*Instruction N°DGOS/R4/2023/50 du 19 avril 2023 relative à la mise en œuvre du fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie pour l'année 2023 (BO Santé - p.227).
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PLAID-Care : une recherche sur le moindre recours à la coercition en France
Un article sur la recherche de PLAID-Care (voir notre interview en mars dernier) vient de paraitre dans la revue l'Encéphale. Cette recherche montre d’abord qu’une psychiatrie véritablement moins coercitive est possible. L’article vise à présenter le protocole de la recherche et, au-delà, à encourager le développement en France de la recherche sur la moindre coercition en psychiatrie.
A lire ici.
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Pairs-aidants et directives anticipées en psychiatrie : une étude souligne leur pertinence économique
Plusieurs chercheurs de l’Université d’Aix-Marseille ont publié dans la revue Epidemiology and Psychiatric Sciences une évaluation économique des directives anticipées psychiatriques facilitées par des travailleurs pairs dans la prise en charge des patients atteints de troubles mentaux en France. Dans un essai contrôlé randomisé, les auteurs ont, parmi une population d’adultes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie, de trouble bipolaire ou de trouble schizo-affectif et ayant été hospitalisés d’office au cours des 12 derniers mois, invité au hasard ces derniers à remplir un formulaire de directives anticipées psychiatriques et à ensuite rencontrer un travailleur pair dans une perspective de médiation (groupe PW-PAD), ou à recevoir les soins habituels (groupe témoin). Le suivi d’un an a permis d’évaluer les différences de coûts sociétaux, et en années de vie pondérées par la qualité. Le groupe PW-PAD présentait après un an des coûts d’hospitalisation psychiatrique cumulés moins élevés que dans le groupe témoin : la différence moyenne était de 4 286 euros. Globalement, le groupe PW-PAD était moins coûteux pour les systèmes de santé que le groupe témoin dans 100% des cas. De même, l’état de santé des participants du premier groupe s’est globalement amélioré : on y a observé une amélioration significative des symptômes psychiques autodéclarés. En outre, durant ces 12 mois, l’état de santé a connu une plus grande amélioration dans le groupe PW-PAD que dans le groupe témoin, avec de meilleurs scores de rétablissement et d’autonomisation. En somme, cette étude démontre que les directives anticipées psychiatriques facilitées par des travailleurs pairs sont autant pertinentes sur le plan économique que sur le plan médical.
Lire l'article (en anglais).
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IRESP : une meilleure littératie en santé mentale, une meilleure santé mentale
Dans son numéro 46 de "Questions de santé publique", titré "Littératie en santé mentale : de quoi s’agit-il et pourquoi la promouvoir ?", l’Institut de recherche en santé publique définit la littératie en santé mentale, les moyens pour la favoriser et la mesurer. Extrait de la conclusion :"La littératie en santé mentale seule contribue remarquablement à la prévention des maladies psychiques et à la promotion du bien-être mental. D’après cette approche, l’information et les connaissances suffisent à améliorer la santé mentale tout en limitant les coûts sur les dépenses publiques. (…) La recherche se doit de continuer à étudier la littératie en santé mentale selon une approche interventionnelle."
A télécharger ici.
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Réduire ou arrêter les antipsychotiques dans la schizophrénie, une pure folie ?
L’article publié par une équipe de Strasbourg (F. Berna et all.), dans la dernière édition de l’Information psychiatrique, examine les biais cognitifs qui conduisent à faire hésiter les psychiatres lorsqu’il s’agit de déprescrire les antipsychotiques dans la schizophrénie, même quand les patients pourraient bénéficier de cette stratégie. Pour les auteurs, la déprescripition, chez les patients stabilisés, dès lors qu'elle est appliquée de façon très progressive doit pouvoir être discutée et reconsidérée comme une stratégie potentiellement pertinente.
A lire ici.
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Jeudi 25 mai 2023, Webinaire : “Pépites de la psychiatrie française”
La cinquième journée de la Fédération Française de Psychiatrie propose, sous forme de webinaire, un tour de France de dispositifs pragmatiques, enthousiasmants et aisément transposables, afin d’ouvrir le dialogue et la réflexion à tous publics sur des questions importantes dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale.
L’inscription est gratuite mais obligatoire afin de recevoir le lien Zoom.
Programme et bulletin d'inscription.
www.fedepsychiatrie.fr - contact@fedepsychiatrie.fr
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Campagne "Levons les tabous sur la santé mentale" du Conseil UNICEF des jeunes
Le Conseil des jeunes de l’UNICEF a été créé pour mettre en œuvre, de façon très concrète, le droit à la participation, principe fondamental de la Convention internationale des droits de l’enfant. Dans le cadre de leur mandat, les élus du Conseil UNICEF des jeunes ont décidé de s’exprimer sur le sujet de la santé mentale et ont récemment dévoilé, après plus de deux ans de travail, leur campagne, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé. Cette campagne comprend un kit d’animation pour les jeunes de 10 à 18 ans (avec un kit d’intervention et un jeu de cartes), des podcasts avec l’intervention de personnalités et des recommandations pour créer des espaces sûrs dans les établissements scolaires : les safe-zones.
A lire ici.
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Rapport 2022 du CGLPL : des politiques de réduction de l’isolement et de la contention ne concernent pas encore la majorité des établissements visités
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), autorité administrative indépendante, remet chaque année au Président de la République, au Gouvernement et au Parlement un rapport d’activité qui est rendu public. Concernant la psychiatrie, toutes les visites du CGLPL dans des établissements de santé ont mis en lumière, à divers degrés, la situation déplorable de la démographie médicale et soignante. Le contrôleur effectue par ailleurs plusieurs constats : la liberté d’aller et venir, et les restrictions imposées dans la vie courante, sont très variables selon les lieux. Le recours à l’isolement et à la contention demeure l’objet de pratiques encore très diverses : des politiques de réduction de l’isolement et de la contention se développent, mais ne concernent pas encore la majorité des établissements visités. Le CGLPL constate que de trop nombreux patients en soins libres, dont des enfants, font encore l’objet de placements à l’isolement ou sous contention, pour des durées significatives, sans contrôle systématique par un juge des libertés et de la détention (JLD) dès lors que son intervention est prévue uniquement dans le cadre des soins sans consentement. Saisi d’une mesure d’isolement d’un patient resté en soins libres, un JLD ne pourrait que constater son illégalité. Autre point : les unités de soins intensifs en psychiatrie (USIP) se développent dans le silence des textes.
Ce rapport, publié aux éditions Dalloz, est disponible en librairie. Il sera téléchargeable sur le site du CGLPL à partir du 22 juin 2023 (délai conventionnel accepté pour ne pas interférer avec les actions promotionnelles de l’éditeur).
Lire le dossier de presse. |
Formation-Action : "Il était une fois les équipes mobiles en santé mentale"
ODIS-C a conçu des journées de Formation-Action innovantes sur les équipes mobiles en santé mentale. Il s’agit d’ateliers interactifs, collectifs et participatifs. En 2023 cette formation-action est prévue dans 3 lieux différents : Lyon - CH le Vinatier le 16 Juin 2023 ; Marseille -CH Edouard Toulouse le 29 Septembre 2023 ; Paris - automne 2023.
Programme, inscription. |
12e Congrès addiction, 15 et 16 juin 2023, Orléans
La Fédération Addiction organise sa journée annuelle sur le thème "Addictions : des territoires et espaces sans limites ?"
Programme, inscription… |
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Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.
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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.
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